mardi, avril 25, 2006

Internet est un élément majeur de l’essor du fondamentalisme


C'est pas moi qui le dit, ce sont les mukhabarât néerlandais ! Et pour une fois qu'on ne s'en prend pas au fondamentalisme musulman, mais à ses petits frères et soeurs en Asie ! Il s'agit en fait d'une note sur une conférence qui vient de se tenir quelque part à Amsterdam, sur le thème du "cyberfondamentalisme", dans la "cyberpolitique", en "cyberAsie" !

Cela étant, je suis tombé là-dessus, en recherchant des infos sur Howard Rheingold et ses "smart mobs". A propos de cette thèse, développée dans son dernier livre et dont j'avais entendu parler grâce au blog de Francis Pisani. Si vous googellez « smart mobs, y compris sur le blog de Pisani, il y a naturellement d’autres résultats. Par ailleurs, le livre existe en français.) Quant au blog dont je parlais, il est intitulé smart mobs, et il y a des choses parfaitement passionnantes. Une recherche avec « islam » ou « arab » donne des résultats très suggestifs, que je vous suggère d’aller voir par vous-mêmes.

vendredi, avril 21, 2006

Jeunesse syrienne et Internet Cafés : à quoi tu surfes ?





Cette publicité placardée sur un abribus damascène n’est qu’un rêve de publicitaire !!! Visiblement, ce n’est pas le Coran qu’on regarde le plus sur l’ordi. On n’est pas à la maison non plus. Et probablement, on ne porte pas une jolie dashdasha immaculée…
Allez, je suis en verve : si les mains sont croisées sur le ventre, ce n’est pas forcément pour la prière….

Dans le monde arabe comme ailleurs, difficile d’apprécier un peu mieux qu’au « pifomètre » les pratiques des internautes (sans parler, question encore plus compliquée, des effets « concrets » de ces pratiques…) Faute d’un rapport Kinsey dans ce domaine, on peut tout de même se réjouir des éléments apportés par un prof de Tartous, ‘Abd al-Rahmân al-Tayshouri, qui a fait passer un questionnaire auprès d’une centaine étudiants locaux (fac d’éducation, de commerce et d’informatique), usagers des cafés Internet.

Voici les résultats, publiés dans le définitivement très utile All4syria.org.
(édition du 19 avril 2006).

Bonne nouvelle, après tout ce que le pays a connu…, les jeunes syriens sont exactement comme les autres : quand ils ont moins de 20 ans, ou quelque chose de ce genre, ils surfent sur les sites de cul, et chattent et essaient de faire des rencontres !!! Le cadet de leur souci : les sites techniques !

On remarque encore que le sport est bien placé (3e position, décidément, ils sont très normaux ces jeunes !), mais également les sites musulmans, une réalité régionale sans aucun doute.

Le côté sérieux du Net – les infos, les moteurs de recherche, les forums de discussion – viennent en queue de liste. D’une certaine manière, cela permet de penser que les étudiants ont répondu avec franchise au questionnaire qu’on leur a proposé.

Un détail intéressant : 10 % des usagers des cafés Internet (qui paient 2 000 LS en moyenne par mois pour cela, une vraie somme en Syrie) ont AUSSI un compte chez eux. Le café est donc un lieu pour les pratiques individuelles, en rupture avec l’ordre familial…

Ce sont essentiellement des usagers. A peine plus de la moitié d’entre eux (55 %) ont une boîte électronique, dont il apparaît qu’elle sert bien souvent à stocker les précieux dossiers porno !

(Décidément, cette notice ne passera pas la censure de l’USJ !)

mardi, avril 04, 2006

Les nouvelles technologies changent les comportements ? Pas sur

Un point de plus pour confirmer mon hypothese que les nouvelles technologies ne changent pas les comportements, elles les accompagnent et augmente les possibilites dans un sens ou dans un autre :

Un changement de passeport m'a fait passer dans un bureau d'un de ces chefs qui vous signent les papiers (vous savez, quand on croit se trouver dans les douze travaux d'Asterix, version la maison des fous). Les nouvelles technologies rentrent la aussi : des webcams permettent de mieux surveiller ce qui se passe dans les bureaux. Alors la technologie, ca libere ?

dimanche, avril 02, 2006

Internet en Palestine


Interrogé sur Internet en Palestine, Jean-François Legrain, dont vous connaissez le travail notamment à travers la coordination de différents guides-de-la-recherche-sur-le-web, m'a indiqué un nom, celui d’un Ecossais doté de plus d’une corde à son arc (il a également produit un disque si j’ai bien compris !) nommé Nigel Parry. Ce dernier anime différents sites, professionnels et personnels personnel, où l'on trouve des choses intéressantes (j'en ai tiré l'illustration de ce billet

On trouve notamment un journal de ses différents séjours en Palestine. Une simple recherche avec le mot « internet » donne des résultats édifiants. Parry a résidé en Palestine durant une bonne partie des années 1990 et il s’est lancé dans l’aventure Internet à cette époque, en occupant, notamment, les fonctions de responsable des communications de l’université Bir-Zeit (voir l’entretien publié dans Le Monde en 2000).

Dans la page où il évoque la question d’Internet au Proche-Orient, Nigel Parry apporte certaines informations sur son travail et propose des liens pour s’informer sur l’histoire d’Internet en Palestine. Certains ne fonctionnent plus car les sites ne sont plus en ligne (apparemment, Nigel Parry n’était pas toujours dans la bonne ligne politique…). L’ex-gourou de l’Internet palestinien (c’est le nom que la presse a trouvé malin de lui donner) s’en désole car « cela prive la recherche d’un matériel historique qui ne se trouve nulle part ailleurs ». Une réflexion qui n’est pas étrangère à nos propres remarques sur l’absence de mémoire d’Internet, en particulier pour le monde arabe.

Nigel Parry demeure à l’évidence une des personnes ressources sur la question et il ne semble pas bien difficile à joindre : à inviter un jour si nous arrivons à reprendre nos activités d’un bon pied ?