jeudi, février 02, 2006
Rapport sur le rapport
Le nouveau rapport de Human Rights Watch vient d’être publié (novembre 2005). Son titre, un peu accrocheur : False freedom: Online Censorship in the Middle East and North Africa.
Pour le récupérer : http://hrw.org/reports/2005/mena1105/
Un précédent rapport, toujours par HRW, avait été publié en juin 1999 (The Internet in the Mideast and North-Africa. Free Expression and Censorship). Il est disponible également en ligne (avec des traductions, notamment en arabe) : http://hrw.org/advocacy/internet/mena/download.htm).
Bien plus intéressant que le précédent texte évoqué, on y retrouve grosso modo les mêmes rubriques : exposé d’ensemble, situation juridique, recommandations, analyse par pays… Il a les mêmes qualités, notamment une foule d’informations à piocher : des chiffres, des adresses, des infos... Travailler sur les trois (HRW juin 1999, ANHRI juin 2004 et HRW novembre 2005) permet de mettre les choses en perspective. En apparence, le ton n’est pas très gai puisqu’il navigue quelque part entre new space of repression et false freedom (mais les deux titres sont du même auteur, Gamal Eid !…) Pourtant, l’introduction du dernier, et plus récent, n’est pas que négative.
Centré sur le rôle d’Internet comme outil d’information, le texte commence par un utile rappel sur la rapidité de l’essor d’Internet dans la région (ça y est, l’idée va finir par passer à force d’être martelée !), la faiblesse de ses coûts par rapport aux autres modes de publication, et sa simplicité vis-à-vis de son potentiel de diffusion… Plus original, on y trouve également un rappel des politiques menées, sous des formes assez diverses il est vrai, par pas mal d’Etats arabes (là encore, l’idée reçue de la totale impéritie des responsables arabes, tous gouvernements confondus, finira bien par reculer…). Quatre pays reçoivent un coup de projecteur particulier : l’Egypte, l’Iran, la Tunisie et l’Iran pour mordre un peu au-delà de la région strictement arabe.
Un point de vue anime les auteurs : faute d’un goût naturel et suffisamment prononcé pour la démocratie chez ceux qui pourraient la promettre (mais ils ne sont pas les seuls en ces temps où Google baisse pavillon devant les autorités chinoises !...), la moins mauvaise des solution dans la période actuelle, c’est encore la diversification des ISP (fournisseurs de services). Les exemples fournis vont en ce sens bien sûr, mais cela se défend assez bien, au moins dans certains contextes… On pourrait tenter un axiome du genre : la diversité des ISP est une condition nécessaire mais pas suffisante pour une relative diversité de l’information sur le Net (ce qui ne signifie par nécessairement liberté, mais c’est un autre débat…)
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
1 commentaire:
Cher Yves, t'as oublié parmi les pays qui reçoivent un coup de projecteur particulier il y a la Syrie....
Enregistrer un commentaire